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Mon parcours

Temps de lecture estimé : 30 minutes

Les articles de ce thème « DevCo« , vous permettent de découvrir qui je suis, en tant que fondatrice de DevCo, d’où je viens, quelles sont mes valeurs etc. Et également découvrez-en plus sur les partenaires de DevCo.


Découvrez dans cet article mon parcours, depuis la fin de mes études jusqu’à mon aventure entrepreneuriale avec la création de DevCo, en passant par une reprise d’études et un bilan de compétences.

Qui je suis

Je m’appelle Antonella, je suis facilitatrice de développement entrepreneurial à impact.

Je souhaite contribuer au développement d’entreprises à impact positif.

Et je suis persuadée de la force du collectif pour nous aider à nous motiver et à avancer.

Ça, vous le savez surement déjà.

Mais est-ce que vous connaissez le début de mon parcours ?

Toutes les étapes qui m’ont permis d’aboutir à ces « punchlines » de présentation, sur le « moi de 2020 » ?

A travers cet article, je souhaite vous en dire plus sur mon cheminement depuis mes études supérieures, jusqu’à aujourd’hui – 2020, à l’heure où j’écris cet article -.

Cela vous permettra d’en savoir plus sur moi, mes questionnements et les réponses que j’ai trouvées en chemin.

Pour MA part, cet article a un peu un effet libérateur, qui me permet de « connecter les points » – cf. Steve Jobs -.

Steve Jobs – « Connecting the dots »
Speech à l’Université de Stanford

Pour VOTRE part, j’espère que cela vous éclairera sur qui je suis, et comment je suis arrivée jusqu’ici… voire même pourra vous inspirer sur certains éléments.

Avant de vous présenter mon parcours, je vous propose d’en apprendre un peu plus sur moi, ma personnalité, mes hobbies…

Je suis une passionnée de roller.

J’adore faire des randos rollers.

J’en fais assez régulièrement autour de chez moi.

Et lorsque je pars en vacances, je repère toujours les spots roulants pour aller user un peu de gomme.

Plusieurs fois par an, mais sans grand esprit de compétition, plus pour le fun, je participe à des événements rollers type 24h, marathon…

J’adore la sensation de liberté que me procure ce sport.

Les patins sont la prolongation de notre corps.

Il ne s’agit pas d’un engin de glisse extérieur à nous, comme pourraient l’être les vélos, trottinettes et autres skates.

On enfile les patins, et on est complètement libres de nos mouvements.

C’est un sport qui se pratique en extérieur.

Je n’aime pas trop transpirer dans des endroits fermés, dans lesquels j’ai du mal à respirer.

Cela me permet d’aller à la découverte de nouveaux territoires.

Il y a pas mal de similitudes au niveau technique, avec la glisse pratiquée sur des patins à glace.

Mais sur mes rollers, le terrain de jeu ne se cantonne pas à une piste fermée, il est presque infini !

Aussi, c’est un sport qui se pratique en individuel ET en collectif.

Dans le sens où, en rando on n’a pas besoin de certains rôles clés.

Comme au football, où il faut des défenseurs, des attaquants…

On roule tous ensemble, quelles que soient les personnes présentes.

En rando roller, il n’y a pas de perdant ou de gagnant.

On roule ensemble, au même rythme, on avance ensemble, on attend les derniers.

Cela représente beaucoup ma philosophie de vie : avancer sur ses projets respectifs, mais ensemble, en collaboration, en partenariat.

Et non pas en compétition l’un CONTRE l’autre, mais les uns AVEC les autres.

Les randos rollers permettent de faire du sport sans s’en rendre compte, tellement c’est fun.

Selon le rythme des randos, on peut papoter avec ses amis et découvrir de nouvelles villes d’une autre façon.

Je pourrais parler de roller, et faire des parallèles avec ma façon de penser, pendant encore quelques temps.

Mais vous n’êtes pas là pour ça, alors continuons.

Je suis très curieuse de la vie en général.

J’adore apprendre.

Sur différents sujets.

J’aime beaucoup les langues.

Ayant grandi dans une famille polyglotte, j’ai quelques facilités dans l’apprentissages des langues étrangères.

Et je suis assez sensible à la belle écriture.

Même si je n’ai pas de talent spécifique pour écrire, j’apprécie lire une belle prose, ou une poésie.

Je me considère comme une éternelle étudiante.

Pas un jour ne se passe sans que j’apprenne quelque chose.

J’adore rencontrer de nouvelles personnes.

En apprendre sur eux, avec eux, grâce à eux.

J’adore travailler en collaboratif.

Développer des projets avec des personnes qui partagent les mêmes valeurs que moi.

J’aime beaucoup animer des événements collectifs.

Être la facilitatrice des échanges, celle qui va stimuler l’intelligence collective.

Convaincue que tous les cerveaux autour de la table peuvent s’apporter mutuellement.

J’ai choisi de ne pas adopter une posture de formatrice, qui délivre une information descendante.

Mais la posture d’une facilitatrice, qui, par sa méthode, va faire apprendre des choses à des personnes, éveiller des déclics, faire susciter les échanges entre les personnes qui participent.

Je peux leur apprendre des choses.

Les participants m’apprennent d’autres choses.

Ils s’apprennent des choses entre eux.

Je prends le parti qu’on a tous quelque chose à apporter.

Je suis aussi convaincue qu’il n’y a pas de méthode miracle dans tout ce qu’on peut enseigner.

Il existe des méthodes, et il faut les adapter aux contextes de la vie des gens, leurs personnalités, leurs préférences du moment…

Je ne veux pas imposer de méthode stricto sensu.

Mais, partir d’une méthode, et voir pendant la facilitation des ateliers, comment chaque participant peut se l’approprier, si cette méthode lui convient.

Quand j’étais salariée j’avais l’impression d’être un rond qu’on essayait de faire entrer dans un carré – comme le jeu pour les enfants -.

Jeu enfant ronds et carrés
Le jeu des carrés et des ronds

De ce fait, je me construis ma nouvelle vie en tant qu’entrepreneure avec des choses qui me conviennent.

Et je ne veux pas imposer quoi que ce soit de façon brute à mes clients.

Je veux apprendre à les connaitre – tout comme j’apprends à me connaitre – pour voir ensemble comment adapter certains éléments.


De ma première expérience professionnelle à la reprise d’études

Après un baccalauréat économique et social, j’ai préparé, un peu par hasard un BTS.

Je voulais faire des études courtes pour entrer rapidement dans le monde du travail.

Je me suis inscrite à un BTS, qu’on m’avait dit assez généraliste, et en lien avec mon bac : Management des Unités Commerciales.

Pressée d’entrer sur le marché du travail, je l’ai suivi en alternance, dans le secteur des assurances, en tant que gestionnaire sinistres.

Puis, j’ai finalement continué avec la licence assurance, en alternance toujours dans la même entreprise.

Ça se passe si bien que ça débouche sur un CDD.

Très bien, jusqu’au jour où mon service est délocalisé en province, et que les contrats à durée déterminée ne sont pas reconduits.

Je cherche un nouvel emploi et trouve un poste de gestionnaire de sinistres en CDI.

Cependant, dans cette nouvelle société, les méthodes et les processus mis en place ne m’ont pas convenu.

Ce moment difficile m’a permis de prendre du recul sur ma situation professionnelle.

Je commence à m’interroger sur la suite possible à ma carrière.

A ce stade, la suite logique serait : changer de boite, ou me spécialiser – traiter des sinistres plus complexes, notamment avec du corporel, des recours ou des enjeux financiers plus importants – ou devenir manager.

Aucune de ces solutions ne m’intéressait…

J’ai réalisé que je ne voulais plus exercer ce métier.

Qu’il m’avait été proposé lorsque je cherchais une alternance pour mon BTS.

Que je ne l’avais pas volontairement choisi.

Qu’il ne me convenait plus.

C’est une fois en CDI, alors que j’avais enfin un peu de temps pour réfléchir, que j’ai pris ce moment de recul.

J’ai alors décidé d’entrevoir une nouvelle carrière, vers un nouveau métier.

J’ai réfléchi à ce qui m’avait plu dans mes expériences passées.

On m’avait proposé d’intervenir en tant qu’experte métier, pour améliorer des processus, dans mon job de gestionnaire sinistres.

J’avais bien aimé prendre ce temps de recul sur mon activité : voir ce qui fonctionnait, ce qui fonctionnait moins bien, et prendre le temps de l’améliorer.

Je me suis dit que je voulais faire le job de la cheffe de projet qui avait animé les sessions, auxquelles j’ai pris part en tant que participante qu’on sollicitait pour son expertise métier.

Je me suis renseignée sur comment faire pour atteindre ce poste.

Soit, je devais avoir plus de dix ans d’expérience dans mon entreprise pour envisager une demande de poste à ce niveau.

Soit, je devais reprendre mes études.

Et je ne voulais pas attendre, et continuer à exercer ce métier qui ne me correspondait plus.

Dans ces conditions qui étaient devenues difficiles pour moi, et pour lesquelles je n’avais aucune certitude que ma hiérarchie accepte ce changement de métier dans dix ans.

J’avais envie de changer maintenant, et j’étais prête à faire les concessions qu’il fallait.

J’ai alors cherché les études qui y correspondaient.

Lors d’une visite dans un salon, j’ai trouvé un master intéressant.

J’ai essayé de me le faire financer par mon employeur.

Il n’a pas voulu.

Je me suis posée, j’ai réfléchi, j’en ai parlé autour de moi, je me suis renseignée encore et encore.

C’était vraiment ce que je voulais.

Résultat, j’ai démissionné et je me suis retrouvée sur les bancs de la fac, dans l’optique de changer de job.


La reprise d’études

J’ai donc préparé le master Conseil en Organisation et Management du Changement, à l’université Paris 8.

Université Paris 8

J’ai terminé la première année en réalisant un stage de 6 mois en tant qu’organisatrice dans une banque.

Et j’ai continué l’année suivante avec eux, en alternance.

J’ai pris beaucoup de plaisir lors de cette reprise d’études.

J’avais choisi délibérément de reprendre mes études, et de préparer ce diplôme précisément.

Je savais pourquoi j’étais là, j’avais un objectif plutôt précis en tête, je voulais exercer ce métier, consultante en organisation.

J’avais une expérience professionnelle qui me permettait de voir les choses autrement que quand j’étais simple étudiante sans expérience professionnelle, qui se laissait porter par ses études, et les opportunités qu’on lui proposait.

Cette fois-ci, j’étais à l’origine de ce choix de reconversion.

On peut dire que j’ai plutôt réussi cette reprise d’étude, avec au bout des deux années, le master en poche, en arrivant deuxième de ma promotion, et en ayant reçu le prix de l’implication et du sens de l’écoute, lors de la cérémonie de remise des diplômes.

Le stage et l’alternance se sont très bien passés également.

Ces expériences sur le terrain m’ont conforté dans mon choix de reconversion.

Ce métier n’était pas qu’un fantasme d’un point de vue extérieur.

En l’exerçant, je m’y retrouvais et j’aimais bien cela.


Le job de cadre

Par la suite, j’ai trouvé très rapidement du travail dans un autre grand groupe bancaire sur du conseil en organisation.

Tout se passait bien.

Ma reconversion me comblait.

Ces deux années de reprise d’études en valaient la peine.

J’ai d’abord intégré un service récent, où il y avait beaucoup de choses à mettre en place.

J’accompagnais des managers et leurs équipes à travailler de façon plus simple, plus fluide et plus efficace.

En leur permettant de prendre un temps de recul sur leur activité, par des temps d’échanges collectifs entre membres d’un même processus d’une entreprise, pour résoudre des problématiques organisationnelles.

Le feeling est très bien passé avec le manager de l’époque.

Il me donnait des responsabilités sur lesquelles je n’aurais pas pensé être capable.

Il me faisait confiance et me permettait de sortir de quelques pas, de ma zone de confort – à vrai dire, d’élargir ma zone de confort -.

Puis, le service a changé d’équipe.

Et là ce n’était plus pareil.

J’ai très rapidement intégré un nouveau service.

Ma vie personnelle était assez mouvementée, jusqu’à ce qu’un événement tragique me pousse vers une réflexion plus personnelle sur le sens de mon travail.

J’aime vouloir aider les personnes pour qu’elles travaillent dans de meilleures conditions.

Mais dans les faits, la plupart du temps, je suis derrière mon ordinateur, à réaliser des PowerPoint, sur des projets qui ont du mal à aboutir.

Je me questionne sur mon utilité, le réel impact de mes actions dans ce travail.

Après m’être interrogée six années auparavant sur le contenu de mon travail, me voilà à m’interroger cette fois-ci, plus sur la forme de mon job : l’environnement, le contexte, le pourquoi je fais ces tâches, à quoi sert mon travail et mes compétences dans ce contexte-là, est-ce que c’est bien à cela que je veux contribuer ?

Au moment où je vis cela, j’ai du mal à poser des mots dessus.

Je ressens un mal être.

Il est persistant, mais impalpable à première vue.

J’ai alors demandé un mi-temps, pour prendre un temps de recul sur mon activité, tout en assurant mes arrières, financièrement parlant.

Assez rapidement, ce mi-temps est accepté, et j’en profite pour regarder la situation que je vis avec plus de hauteur.


Le bilan de compétences

C’est alors que je m’inscris à un bilan de compétences, nouvelle génération, en collectif.

Pendant un mois et demi, tous les jours, on reçoit un mail avec un rapide exercice à faire chez soi.

Et, une fois par semaine, on se retrouve en collectif pour faire le bilan de notre situation professionnelle et personnelle.

Cela a accéléré ma réflexion.

Entre le moment où j’ai commencé ce programme, et où j’en suis sortie, tout s’est éclairé.

Dans mon poste de salariée, j’avais l’impression d’être la seule à penser autrement.

Qu’une autre vie que le sacrosaint CDI était possible.

Que le fait de travailler tout le temps au même endroit, voir les mêmes collègues tous les jours, aller à la cafétéria… avoir les mêmes rituels, voir mes projets avortés… tout ça n’était pas une obligation.

Cette sensation d’être un rond qu’on essaie de faire entrer dans ce fichu carré, mais ça ne passe pas !

Alors qu’en suivant ce bilan de compétences, je vois cette promotion de 40 personnes qui pensent pareil que moi.

Et je vois que je suis la 24e promotion, donc que potentiellement il y a 23 promotions x 40 autres personnes qui pensent pareil que moi.

Et qu’il y a surement d’autres personnes qui n’ont pas encore éveillé leur conscience, ou osé franchir le cap mais qui pensent au fond pareil que moi.

Ces personnes avaient les mêmes blocages que moi et se posaient les mêmes questions que moi.

C’était un booster pour se motiver à avancer ensemble sur nos réflexions.

Je me sentais moins bizarre, moins à la marge.

Mais au contraire, comprise et entourée.

Ce bilan de compétences me permet de poser des mots sur ce qui n’allait pas.

Et de mieux apprendre à me connaître, à reconnaître mes compétences – ce que je sais faire – et découvrir mes appétences – ce que j’aime faire -.

J’étais un peu plus âgée, j’avais plus d’expérience professionnelle, mais je ne m’étais jamais posé ces questions.

Ça a été un élément déclencheur.

Ces séances en collectif, ces exercices en individuel, ces inspirations, ces rencontres m’ont confirmé qu’il était possible de vivre à un rythme qui me convient, de faire des choses qui me passionnent, avec des gens passionnés et passionnants !

Pendant le bilan de compétences, j’ai pu décortiquer ce qui me faisait vibrer dans mes expériences passées.

Et il en ressort que j’aime développer un réseau, connecter les personnes, fédérer un projet collectif, animer des groupes de travail, faire collaborer des équipes, stimuler, coordonner un groupe, organiser des événements, passer à l’action…

C’est mon « Quoi ».

Au final, tous ces exercices m’ont permis d’aboutir à mon « Pourquoi », qui en une phrase se résume ainsi :

« Partager collectivement des connaissances, expériences pour grandir, faire grandir et éveiller des déclics, dans un but d’apprentissage réciproque permanent. »

Au-delà de ça, j’ai pu réfléchir à la façon dont je souhaite travailler pour la suite, dans quel contexte et environnement.

C’est mon « Comment ».

Pour ma part, il ressort que j’aime travailler à plusieurs.

A distance et en se retrouvant à certaines occasions.

Avec des personnes passionnées, passionnantes et humaines.

Avec des personnes de différents univers, pour un plus fort enrichissement.

Dans un esprit collaboratif et authentique.

Avec confiance et bienveillance.

De façon fun, ludique, décontractée et conviviale.

Que j’avais besoin de challenge, de sortir de temps à autre de ma zone de confort.

De travailler à mon rythme, de façon fragmentée, avec des horaires flexibles.

Sur des projets porteurs de sens pour moi.

Avec une mentalité de veille constante, de retours d’expériences, d’amélioration continue et de remise en question.

Grâce à cette expérience, je voyais qu’un autre chemin était possible.

La voie toute tracée du diplôme-puis-CDI-dans-un-grand-groupe-à-vie n’était pas la seule issue.

Et que si celle-là ne me convenait pas, il y en avait d’autres.

Et que je pouvais même me construire ma propre voie sur-mesure !

J’avais un fort besoin d’autonomie, d’indépendance et de pouvoir véhiculer des messages, à ma sauce.

Avec tous ces éléments de réflexion posés et verbalisés, un esprit plus clair, des convictions qui ont émergé, je décide alors de me lancer dans l’entrepreneuriat, et de façonner mon travail à ma façon, pour des causes qui me parlent.

A nouveau, je m’étais lancée dans ce bilan de compétences avec un objectif précis : avoir une piste claire d’ici la fin de l’année, et me mettre en action.

Je me sentais prête à me lancer dans l’entrepreneuriat, j’en avais grandement envie, alors j’y suis allée.


Le bénévolat

En parallèle de cela, en quête de sens, je suis devenue bénévole pour plusieurs associations, que j’ai découvertes lors de mon bilan de compétences.

Selon les structures, de façon ponctuelle, – par exemple pour le marathon de Paris – et récurrente – par exemple, pour une association de randos rollers -.

J’ai commencé à mettre un premier pied dans l‘écosystème social et solidaire par la voie du bénévolat, au travers de structures qui mettent en relation des entrepreneurs sociaux et des citoyens bénévoles.

La découverte de l’entrepreneuriat social a été une révélation.

J’ai découvert qu’il était possible d’aligner ses valeurs personnelles et son travail.

Que l’on pouvait contribuer à un monde meilleur sur le plan environnemental et social, tout en gagnant sa vie.

Et donc qu’il était possible d’en faire son métier.

Au-delà des missions intéressantes, avec de l’impact sur lesquelles j’étais amenée à aider, j’y ai rencontré des personnes avec lesquelles on se comprenait très rapidement.

Mais à ce stade-là de ma réflexion, je n’avais pas encore établi de lien entre mon projet entrepreneurial, et cette voie de l’engagement social.

Pour autant, en même temps que j’avais ces réflexions sur le plan professionnel, j’avais initié en parallèle une réflexion plus personnelle sur mon mode de vie.

Avec ces expériences de bénévolat dans des organisations sociales, je me posais des questions sur l’utilité de certains actes d’achats ou certaines sorties.

Est-ce que j’en ai vraiment envie, est ce que ça va vraiment me faire plaisir, m’apporter quelque chose ?

Ou est-ce que je le fais parce que c’est à la mode, parce que je me sens entraînée… obligée ?

Bref, au final, j’ai revu mon mode de consommation sur pas mal de dépenses.

De ce fait, toute cette réflexion a été une réflexion assez globale professionnelle et personnelle.

Donc, j’avais de fait réduit mon rythme de dépenses.

Je voulais changer de vie professionnelle, alors j’ai revu certains de mes standards, pour me donner les moyens.

J’ai accepté de faire des concessions,

J’avais en tête le pourquoi je voulais changer, qu’est-ce que je voulais atteindre.

Au final, pour certaines choses, au fur et à mesure du temps, ce ne sont plus devenu des concessions, mais des nouvelles façons de voir la vie, qui me conviennent mieux !


Le départ du salariat

Mon départ de mon CDI s’est passé de manière très progressive.

Avec d’abord ce mi-temps, que j’ai obtenu pour une année.

Ensuite, j’ai commencé le bilan de compétences.

Puis, une fois que j’étais sure de vouloir partir et découvrir l’entrepreneuriat, j’ai demandé une rupture conventionnelle.

Mes proches ont plutôt bien réagi.

Parce que je les tenais au courant au fur et à mesure de l’avancée de ma réflexion.

Et puis, étant donné que j’avais déjà réalisé une première reconversion, que j’avais « réussi », ils ne s’en faisaient pas trop pour moi.

« Réussi » dans le sens où j’avais trouvé du travail en rapport avec ma reconversion assez rapidement.

Et j’avais initié un bout de carrière suite à cette première reconversion.

Et puis mon changement ne s’est pas fait du jour au lendemain.

Entre le moment où j’ai commencé à sentir un mal-être, et le moment où je suis réellement partie, il s’est passé quand même 3 ans.

Au début, je mettais ces petits trucs qui n’allaient pas sous le tapis.

Et puis, au fur et à mesure, ça commençait à prendre de la place, jusqu’à ressentir un réel mal être.

Puis, je me décide à demander un mi-temps pour y réfléchir sérieusement.

J’ai ensuite réalisé le bilan de compétences.

Et à ce moment-là, mes proches savaient que ça risquait d’être le début de la fin.

Donc la décision de partir n’était que l’aboutissement d’un long processus, dont mes proches ont suivi les différents épisodes.

Je savais qu’en partant, je tournais la page d’une vie salariée.

Mais, j’étais bien décidée, sure de mon choix, et je n’avais aucun doute que ça irait vers un meilleur épanouissement de ma personne.

Jusqu’à aujourd’hui, je ne regrette pas une seconde ce choix.

Je ne regrette d’ailleurs pas mes années de salariat non plus, qui m’ont beaucoup apporté.

Je suis ravie d’être passée par là.

C’est juste que cela ne convenait plus à la personne que j’étais devenue.


L’entrepreneuriat

Me voilà partie de mon CDI avec une idée de projet entrepreneurial, que je pense pouvoir monter seule.

Grâce à ce bilan de compétences, j’ai découvert d’un peu plus près le monde du développement personnel.

J’adore apprendre à ce sujet : je lis des livres, des articles, j’écoute des podcasts, je regarde des vidéos…

Je m’enrichis beaucoup.

Je commençais à ressentir le besoin d’échanger avec d’autres sur des thématiques de développement personnel en tout genre.

J’ai donc recherché des clubs de lecture sur du développement personnel.

Je n’en ai pas trouvé.

J’ai trouvé des clubs de lecture sur des romans, des fictions, mais pas propre à ce sujet.

Je me suis dit que c’était l’occasion de créer mon propre collectif.

J’ai commencé par animer quelques séances, de façon gratuite.

Les ateliers étaient assez rapidement complets.

Je me suis dit qu’il fallait alors que j’étoffe un peu mes ateliers pour que cela devienne vraiment une offre à part entière.

J’ai donc rassemblé mes compétences en facilitation d’ateliers, et en résolution de problèmes, de mes expériences passées.

Au bout d’un an à essayer de monter des partenariats avec des créateurs de contenus – les auteurs des articles, des livres, des podcasts etc… -, avec des salles pour accueillir mes ateliers, avec des porteurs de communautés qui seraient intéressés pour accueillir ces types d’ateliers de développement personnel en collectif, je n’ai pas trouvé mon modèle économique.

J’ai réussi à faire que beaucoup d’ateliers gratuits, mais aucun en payant n’a abouti.

Je me suis alors posée pour comprendre pourquoi ça ne prenait pas.

Je me suis pas mal entourée, j’ai réfléchi.

Finalement, à vouloir traiter tout type de sujet de développement personnel, c’était trop large, et cela ne répondait pas à une problématique précise.

A vouloir proposer mes ateliers à potentiellement tout le monde intéressé par ces sujets, c’était n’intéresser personne en particulier.

Et puis, il y a avait toute une logistique trop complexe.

Par exemple, le fait de demander aux participants de prendre connaissance du support inspirant en amont, c’était trop compliqué aussi.

J’avais toujours été salariée jusque-là.

Alors finalement l’entrepreneuriat c’était un univers très nouveau pour moi.

Au début, je me disais que tout était possible, que je pouvais y arriver.

Et j’étais persuadée d’y arriver seule.

Alors, j’ai tenté des façons de faire.

Puis d’autres.

Jusqu’à revenir au point de départ et essayer autre chose.

Jusque-là, j’essayais des choses par moi-même, mais sans réussite.

Je me faisais aider de-ci de-là, de façon très éparse, mais sans réel suivi.

Je voulais aller directement à la partie visible de l’iceberg, sans me rendre compte des étapes préalables nécessaires, et la stratégie à définir avant de se lancer.

Après plus d’un an d’essais et d’erreurs, qui m’ont permis de voir qu’entreprendre était un métier, en plus de celui que je me créais, j’ai décidé de me faire accompagner dans la création de mon entreprise.


Le pivot

Je me suis dit qu’il était temps de repenser mon projet.

J’avais toujours envie de continuer l’entrepreneuriat.

De créer une vie en fonction de mes aspirations.

J’ai alors décidé de faire pivoter mon activité.

J’ai posé à plat tous les éléments de réflexion depuis le bilan de compétences.

J’écoutais les besoins autour de moi.

Et pour cela, j’ai décidé d’apprendre de mes erreurs, et je me suis faite accompagner, par une structure d’appui à la création d’entreprise.

J’avais une conseillère attitrée, qui m’a accompagné de façon individuelle sur plusieurs mois.

J’ai structuré la création de mon entreprise de façon plus structurée que quand j’étais seule.

J’ai beau connaître mon domaine d’activité, mon cœur de métier, je n’avais jamais monté d’entreprise, et je n’ai pas d’entrepreneur dans mon entourage.

Il y a plein d’étapes que je ne connaissais pas, plein de méthodes que je n’avais pas.

J’ai construit le pivot de mon entreprise, en faisant un package de mes compétences, l’organisation d’activité et la facilitation d’intelligence collective ; et mes appétences, l’entrepreneuriat social et le développement personnel.

L’accompagnement dont j’ai bénéficié m’a permis de créer mon entreprise de façon solide et structurée.

L’accompagnement de façon individuelle m’a permis de travailler en profondeur sur mon projet, de pouvoir poser toutes les questions à ma conseillère.

Et d’avancer de façon très fine sur mon projet.

Pour en savoir plus sur les raisons de mon pivot, sur la forme, vous pouvez consulter cet article, où je vous les explique plus en détail.

Quant à ma réflexion sur le fond, je me rendais compte que les supports inspirants, que je suivais, tournaient de plus en plus vers l’entrepreneuriat, et moins le développement personnel « pur ».

Ma personnalité de fille assez cartésienne, et qui aime l’action, fait que j’adorais assister à des événements avec d’autres entrepreneurs, et notamment de plus en plus avec des entrepreneurs sociaux.

J’aime leur façon de vouloir dessiner la vie qui leur convient.

De se remettre en question.

D’oser, d’affronter ses peurs, les hauts et les bas qui vont avec, de rester persévérant.

Leur façon d’agir de manière pro-active.

Et leur envie de contribuer à un monde meilleur sur le plan social et / ou environnemental.

Et je me suis rendue compte que c’était peut-être plus une cible qui m’intéresse.

Souvent, j’entendais des entrepreneurs se plaindre de se sentir seuls dans leur quotidien au travail et que cela pouvait devenir un réel problème pour développer leur entreprise.

De mon côté, m’entourant de plusieurs collectifs, je ne ressentais pas ce besoin.

Je faisais – et fais toujours – un point toutes les semaines par téléphone avec une amie pour s’aider à avancer sur nos projets.

J’assiste à différents événements de façon plus ponctuelle.

Je retrouve un groupe de trois entrepreneures régulièrement pour déjeuner, et échanger sur nos avancées.

Et d’un autre côté, il y a ces entrepreneurs qui sont en demande de sortir de leur solitude.

Je me suis rendue compte que j’adorais prendre le lead sur la méthode d’animation qu’on utilise avec mon amie, avec qui on fait les points toutes les semaines sur nos projets.

En fait, je reprenais mes compétences de conseil en organisation, que j’appliquais à nos projets.

Donc, j’ai mixé tous ces éléments pour en construire une offre.

Besoin de sortir de la solitude de l’entrepreneur + mon attrait pour les entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire + mes compétences en facilitation d’ateliers en intelligence collective.

Et j’ai eu l’idée de lancer le mastermind pour des solo-entrepreneurs à impact positif.

Désormais, avec DevCo, ma mission est d’accompagner les entrepreneurs à impact positif à avancer dans leurs activités respectives… en collectif.

A ne pas lâcher le morceau, à continuer à avancer, à obtenir des points de vue extérieurs pour se faire challenger, et se motiver

Aujourd’hui, je reprends mes compétences d’organisation d’activités – sur le fond -, et de facilitation d’intelligence collective – sur la forme -, que je mets cette fois-ci, non plus au profit de grands groupes, mais d’entrepreneurs engagés, dont l’activité a un impact positif sur la société et / ou l’environnement.

Je suis amoureuse de ma cible, et je suis plus que ravie de mettre mes compétences au profit de ce type d’activité, qui me parle plus.

Aujourd’hui, je suis donc devenue facilitatrice de développement entrepreneurial à impact.

Ces entrepreneurs se retrouvent régulièrement, pour s’entraider à accélérer le développement de leurs entreprises respectives, par des temps d’échanges entre pairs.

Les séances s’articulent autour de retours sur les accomplissements et les difficultés du quotidien.

Et des séances d’échanges entre pairs, où le collectif va à tour de rôle aider un entrepreneur sur sa problématique du moment, et inversement, où des entrepreneurs vont partager des connaissances et des retours d’expériences au collectif.

Ces entrepreneurs font partie d’une promotion qui se retrouve régulièrement sur une durée déterminée.

Le fait de faire partie d’un collectif est motivant, donne envie d’avancer ensemble, et de voir les entreprises de chacun évoluer.

Au fur et à mesure des séances, les entrepreneurs apprennent à se connaitre, et leurs échanges sont de plus en plus pertinents, et précis sur les activités de chacun.

J’interviens auprès d’entrepreneurs directement.

Et également auprès de porteurs de communautés d’entrepreneurs, qui veulent animer leur collectif au plus proche de leurs besoins quotidiens.

Et qui souhaitent renforcer le sentiment d’appartenance de ces entrepreneurs à leur communauté.

J’intègre tout de même des notions de développement personnel, acquises ces dernières années.

J’accompagne ces entrepreneurs à accélérer le développement de leur entreprise, de façon structurée et solide, pour tenir dans la durée, tout en respectant leur propre équilibre vie privée, vie professionnelle, et en respectant leurs valeurs et leurs envies.

J’ai appris à intégrer des notions d’écologie interne dans mon accompagnement, pour ne pas être seulement une consultante en organisation, mais une personne qui apporte une approche plus holistique, en prenant en compte l’individu qui est derrière l’entreprise, avec ses envies et ses besoins, en tant qu’humain.

Ce qui va de pair, avec ma propre évolution, où à un moment j’ai eu besoin de faire les choses pour faire avancer mon activité, et également pour m’épanouir moi en tant que personne.


Recul sur l’entrepreneuriat

Devenir entrepreneure m’a permis d’apprendre à mieux me connaitre, sur le terrain.

J’avais déjà compris certains éléments de ma personnalité, lorsque j’ai réalisé le bilan de compétences.

En tant qu’entrepreneure, ça m’a permis de confirmer certaines choses, par l’expérience, en les vivant.

Ce sont des expériences fortes que l’on peut vivre lorsqu’on est entrepreneur.

Alors cette découverte de soi, me parait décuplée.

C’est un très bel exercice de développement personnel continu.

Au-delà d’apprendre à mieux me connaitre, j’apprends également plein de compétences, comportementales notamment, qui me sont utiles et me servent, dans ma vie de façon plus globale.

Par exemple, au-delà des aspects techniques, sur comment créer son site internet, j’ai appris à apprendre, à être curieuse, à développer rapidement des compétences, à savoir demander autour de moi, à savoir déléguer…

Le gros avantage d’être entrepreneur est d’avoir la liberté de construire son offre auprès de sa cible idéale.

Aujourd’hui, je peux dire que j’ai la chance de pouvoir proposer mon offre, à ma façon, auprès d’une cible que j’ai choisie, et que j’ai réellement envie d’aider.

Je choisis également avec qui je souhaite travailler, mes partenaires.

Je m’entoure donc de façon globale de personnes qui partagent mes valeurs et cela n’a pas de prix.

Je peux choisir également de l’organisation de mes journées, de mon lieu de travail…

Et j’ai une liberté sur les messages que je souhaite véhiculer, sur le fond et la forme.

Je suis ravie de pouvoir partager mes points de vue, cela attire des personnes qui pensent comme moi.

Je sens donc un véritable alignement entre mon « moi perso » et mon « moi pro », ce qui était moins le cas, quand j’étais salariée.

Quant à la contrainte, j’en vois difficilement, parce que pour moi être entrepreneur, c’est choisir ses contraintes.

De ce fait, étant donné que je les ai choisies, je les accepte et les intègre plus volontiers.

Cela colle tout à fait à ma façon d’être et de penser.

Être passionnée, diffuser ses propres messages, pouvoir adapter son activité à ses envies, à sa propre évolution.

Peut-être que le revers de la médaille, serait qu’à force d’être passionnée, mon cerveau se met difficilement sur pause.

Je pense tous les jours à DevCo, quel que soit le jour ou l’heure.

J’y ai découvert une grande créativité.

Mais également, finalement une difficulté à appuyer sur le bouton pause, à moins cogiter.


Et pour la suite ?

Je souhaite pour la suite, continuer à travailler seule dans mon entreprise, sans salarié.

Faire appel de temps en temps, pour des besoins ponctuels à des freelances.

Monter des partenariats avec des entrepreneurs qui peuvent être complémentaires à mon offre.

Et continuer de me faire accompagner pour développer mon entreprise.

En bref, je souhaite continuer à m’entourer, de personnes qui partagent les mêmes valeurs que moi, tout en restant seule aux commandes de mon entreprise.

Je souhaite également dépendre de moins en moins de Paris intra-muros, développer mon activité en banlieue, et en ligne.

De façon générale, le but de mon désir entrepreneurial n’est pas de monter une grande entreprise, qui génère des millions, et qui salarie beaucoup de personnes.

Au contraire, je souhaite continuer à développer mon activité seule.

A adapter l’activité aux besoins du marché, et à mes envies.

Pour au final, pouvoir vivre de mon activité au rythme qui me convient, et qui me permette de vivre où je le souhaite.

A suivre dans les mois et années à venir…


Quelles sont vos remarques, impressions et questions à la lecture de ce parcours ?
Qu’en est-il du vôtre ? Avez-vous vu trouvé des points de concordance entre nos parcours ?


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A bientôt,

Antonella
Facilitatrice de développement entrepreneurial à impact


Avec DevCo, je contribue à la pérennisation et à l’accélération du développement des entreprises à impact positif.

Ces articles de blog vous permettent de trouver de l’inspiration pour développer votre état d’esprit entrepreneurial, et des bons plans pour développer votre entreprise.


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