Ma façon d’entreprendre : je suis une artisan

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Les articles de ce thème « DevCo« , vous permettent de découvrir qui je suis, en tant que fondatrice de DevCo, d’où je viens, quelles sont mes valeurs etc. Et également découvrez-en plus sur les partenaires de DevCo.


Dans cet article, retrouvez mes explications sur ma façon d’entreprendre avec DevCo.


Pourquoi j’ai choisi d’entreprendre

Après un bilan de compétences en 2018, j’ai découvert que j’avais une très forte envie d’autonomie dans mon activité professionnelle, une soif de flexibilité dans ma vie de façon générale, et une forte volonté de faire passer mes propres messages.

Toutes ces raisons m’ont conduit naturellement à l’entrepreneuriat.

Sur cet article, je ne vais pas vous parler du fond de mon activité, l’accompagnement d’entrepreneurs, mais plutôt de sa forme.

En effet, il existe autant de façon d’entreprendre que d’entrepreneurs, et c’est ce qui fait la richesse de la voie de l’indépendance.

De mon côté, j’ai choisi d’entreprendre d’une certaine façon, et c’est de cela dont je veux vous parler ici.


J’entreprends tel un artisan

Et cette façon d’entreprendre, je peux la résumer en disant que je me considère comme une artisan.

Alors, pas avec la définition, au sens étymologique, que peut donner la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.

Mais avec ma propre définition.

De mon point de vue, un artisan :

  • Ne fait pas de la production en quantité industrielle

Je ne recherche pas à avoir des milliers de clients, ni des milliers de likes, et commentaires sur mes canaux de communication.

Je souhaite avoir juste ce qu’il me faut en terme de quantité pour vivre la vie que j’ai décidé de me forger.

Je ne cherche pas la popularité à tout prix, à être connue de tous.

Je recherche avant tout des relations de qualité – bonne entente -, et bien qualifiées – envers une cible que j’ai choisie et définie -.

Cela se voit par exemple, dans le fait que j’anime des petits collectifs d’entrepreneurs, de six personnes maximum.

Cela me permet de bien connaitre mes clients.

Et je n’anime pas plus de collectifs que mon agenda ne me le permettrait.

J’adapte le lancement de mes offres à mes disponibilités du moment.

Je ne lance pas de promotions d’entrepreneurs à accompagner, que je ne saurais tenir.

Je ne souhaite pas déléguer la production de mon activité, car j’estime que les prospects ont souhaité une prestation de ma part, de par la relation que nous avons établie, jusqu’à ce qu’ils deviennent effectivement clients.

  • Fait de la qualité de sa production un point d’orgue

C’est un peu le corollaire du point précédent.

Parce que je ne souhaite pas faire de la quantité, je m’applique sur la qualité de mes relations avec mes clients, ainsi que sur mes prestations.

Ainsi, j’échange moi-même avec l’ensemble des prospects, pour leur expliquer qui je suis, ce que je peux leur apporter, etc.

Je m’applique à bien comprendre leurs besoins pour leur délivrer une prestation qui corresponde réellement à leurs attentes, et non un produit tout fait prêt-à-copier.

Aussi, j’ai arrêté d’essayer de suivre toutes les conversations des différents groupes et forums auxquels j’appartiens. Je suis membre de plusieurs groupes sur différents réseaux sociaux, qui, sur le papier, semblent partager les mêmes valeurs que moi. Pour autant, ce flux constant de messages, de questions, de sollicitations me perd. Je n’arrive plus à suivre le fil. Alors que j’aimerais pouvoir y arriver. De ce fait, j’ai décidé de faire la paix avec ça, et de me concentrer plutôt sur des échanges en un / un avec des personnes avec lesquelles je sens qu’on pourrait faire des choses ensemble. Je ne fais plus de prospection sur ces groupes, mais plutôt des prises de contact individuelles avec des personnes que j’ai bien qualifiées en amont. Il y a donc surement moins de personnes que je touche ainsi, et cela prend plus de temps. Pour autant, je me sens plus alignée avec cette façon de procéder. C’est une moindre charge mentale pour moi. Et j’y rencontre plus volontiers des profils avec lesquels ça matche plus facilement. J’ai trouvé la façon de faire qui me correspond plus.

Et j’en fais de même avec mes partenaires, avec lesquels j’ai moi-même, directement, des relations, et non pas une machine d’affiliation, par exemple. Je choisis moi-même mes partenaires en fonction de différents critères, dont le fait, par exemple, qu’on adresse la même cible de clientèle, qu’on soit raccord en termes de valeurs, et que ça colle en termes de personnalité. Et rien que pour ce dernier point, aucune machine ne pourrait le déterminer à ma place.

Il me semble d’ailleurs que cette façon de faire va dans le sens des grands outils numériques de nos jours. Par exemple, les algorithmes de LinkedIn n’aiment pas les profils qui utilisent à outrance des outils d’automation pour contacter d’autres personnes. Aussi, Google pénalise en termes de référencement les sites où des mots clés sont utilisés à tout va, sans contenu à valeur ajoutée. C’est une tendance qui semble s’affirmer vers plus d’humain et plus de valeur.

  • Est celui qui produit

Vous pouvez être sûr que derrière chaque communication, chaque prestation de service, il y a vraiment Antonella.

Je souhaite conserver cette vision globale, et holistique de l’ensemble de mon activité, pour apporter de la cohérence dans tout ce que je fais.

En revanche, je me fais volontiers accompagner par des professionnels, selon leurs spécialités.

Par exemple, je peux me faire accompagner pour comprendre comment définir une stratégie éditoriale.

Mais vous pouvez être sûrs qu’au final, c’est moi qui écrirais les articles, ce sera bien ma plume, avec mes idées.

Et ça sera encore moins une machine qui vous envoie des éléments préformatés.

Et tout cela parce qu’en tant que solo-entrepreneure, la personne que je suis compte énormément, même plus que la personne morale que j’ai créée.


L’ « art » de mon travail

D’où vient ce goût de l’artisanat ? Peut-être de mon père maçon, qui m’a enseigné cela. Mon père était un artisan de quartier, reconnu pour la qualité de son travail. Il n’a jamais cherché à travailler dans les grandes villes, ni à intégrer des grands groupes de construction immobilière. Ce n’est pas une mauvaise chose que ces entreprises existent. Elles permettent de réaliser des édifices, que sa société n’aurait pas pu réaliser. En tout cas, ce n’était pas ce que lui voulait faire, ce que lui voulait apporter. Je me souviens de ces moments où, en allant en ville ensemble, il croisait très souvent au moins une ou deux personnes qui le connaissaient parce qu’il avait réalisé un chantier pour eux. Il était connu sur son territoire. Il était reconnu pour la qualité de son travail. Et je crois que j’ai hérité de cette envie de faire.

Dans « artisan », il y a le mot « art ». Je considère que je m’adapte tellement à mes clients, que mes prestations, même si elles ont une base commune, restent uniques. Je ne fais pas de copier-coller tout cuit, Par exemple, pour le mastermind des entrepreneurs, j’adapte le contenu de mes messages à chaque promotion d’entrepreneurs, parce que les groupes ne sont pas les mêmes, et les besoins sont différents.

Et pour continuer sur cette notion d’art, on y retrouve aussi la qualité du produit, et la volonté de bien faire. Comme un artisan pâtissier, par exemple, qui prend du temps pour fignoler ses pâtisseries.


Mes principes piliers dans ma façon d’entreprendre

De façon plus générale, dans ma façon d’entreprendre, on retrouve le fait que je ne souhaite pas avoir d’associé, ni de salarié. D’ailleurs, le statut juridique que j’ai choisi – entrepreneure-salariée -, ne me le permet pas, je suis donc une solo-entrepreneure assumée.

J’ai choisi de ne pas intégrer de bien physique à la vente dans mon activité, ni de local.

Je travaille à mon rythme, auprès d’une cible que j’ai délibérément choisie – les entrepreneurs à impact positif -, pour les aider à travailler sur un sujet qui me touche, et me passionne – mobiliser la force du collectif pour les sortir de la solitude de l’entrepreneur -, pour une raison d’être qui m’appelle – les aider à pérenniser leur activité -.

Pour cela, j’ai choisi d’être entrepreneure, c’est-à-dire, de créer mon propre service, et de ne pas travailler en freelance. C’est-à-dire que je ne souhaite pas travailler uniquement pour réaliser des projets d’autres personnes, mais de construire le mien.

En entreprenant ainsi, je garde le contrôle sur mon activité. En effet, je ne délègue pas, et je prends plaisir à faire ce que je fais, l’amour du fait maison. Je connais mes clients, je vois, j’entends leurs problématiques directement sur le terrain.

Toute cette façon d’entreprendre va de pair avec mon style de vie de façon plus large. Par exemple, cela fait maintenant de nombreuses années que je ne fréquente plus les grandes surfaces pour faire mes courses. Je préfère aller vers des plus petits commerces de quartier, des marchés… J’ai des envies de qualité dans ma vie personnelle et professionnelle. Et surtout, après de nombreuses années, à travailler dans des grandes entreprises, qui recherchent sans cesse une augmentation du chiffre d’affaires, c’est la course au encore mieux, à prendre tous les jours les transports en commun aux heures de pointes… j’ai une grande envie de ralentissement, et de mieux apprécier les choses, de plus prendre le temps d’aller à la rencontre des personnes. Pour reprendre le même exemple, prendre le temps de rencontrer les commerçants de mon quartier dans ma vie personnelle. Prendre le temps d’aller à la rencontre directe de mes prospects, échanger avec eux. Et ne pas attendre qu’ils appuient sur un bouton, et qu’une machine mise en place fasse le travail pour le guider. J’ai souhaité quitté de monde des grandes entreprises, après 13 années de salariat dans des grands groupes. Quitter cette froideur, où je ne me sentais qu’un numéro parmi tant d’autres, cette façon impersonnelle de travailler. Pour aller vers plus d’humain, et plus de chaleur.

Je ne souhaite pas créer une entreprise géante, qui génère une somme monstrueuse d’argent, et qui scale. Je n’ai pas d’ambition d’internationalisation, et c’est mon choix. Je veux juste apporter ma contribution, et que ça reste à mon échelle. Je n’ai jamais souhaité créer une grosse entreprise, qui puisse être reproductible à l’infini, et que j’y perde mon ADN. Après des années de travail dans des grands groupes, à avoir l’impression de n’être qu’un maillon d’un énorme rouage, j’ai cette forte envie d’agir à mon échelle, mais d’agir dans son intégralité. D’être sur le terrain, de comprendre les choses de bout en bout. Que ça soit concret pour moi. Je ne souhaite pas créer une start-up, dont la personne morale prenne le pas sur ma personne physique, qu’elle puisse lever des millions, et se faire racheter. Je ne souhaite pas être sur un marché de masse, mais plutôt une niche ciblée, celle que j’ai choisie. Je veux que l’entreprise soit à mon image, et le reste. Enfin, je veux créer quelque chose de durable, ne pas suivre une mode éphémère. Je veux résoudre de vrais problèmes, auprès de personnes que je connais, que j’ai moi-même côtoyées.


Un ajustement constant

Après plusieurs accompagnements, questionnements, réflexions autour de la quête de qui je suis – même s’il s’agit d’une quête perpétuelle – je peux dire que plus le temps passe, plus je me connais, et je transcris mes valeurs dans ma façon d’entreprendre.

Je construis mon entreprise comme je suis, au fur et à mesure d’apprendre à me connaitre. Elle me ressemble de plus en plus. Je me sens de plus en plus alignée. C’est tellement bon comme sentiment. Et je sais que l’entrepreneuriat me permettra cette souplesse de pouvoir adapter mon activité, et sa façon de l’exercer à mes envies.


Voilà donc ma façon de voir les choses pour MON entreprise. Cela ne veut pas dire que je n’accepte pas toutes les autres façons d’entreprendre. C’est juste qu’elles ne correspondent pas à ce que, moi, je veux faire pour mon activité. Je suis d’ailleurs cliente auprès d’autres entrepreneurs qui fonctionnent différemment. J’accepte volontiers, dans la limite de mes valeurs, leur façon d’entreprendre. pour eux.

Aussi, cet article reflète ma vision d’aujourd’hui, en 2021, avec l’avancée actuelle de mon activité, mes besoins et envies à ce jour, mon mode de vie et mes contraintes actuels. Il est tout à fait possible que plus tard, j’ai une version légèrement différente de ma façon d’entreprendre. Et c’est toute la souplesse que permet l’entrepreneuriat, elle permet de toujours s’adapter.


Et vous, comment définiriez-vous votre façon d’entreprendre ?
Quelles en sont les caractéristiques ?


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A bientôt,

Antonella
Facilitatrice de développement entrepreneurial à impact


Avec DevCo, je contribue à la pérennisation et à l’accélération du développement des entreprises à impact positif.

Ces articles de blog vous permettent de trouver de l’inspiration pour développer votre état d’esprit entrepreneurial, et des bons plans pour développer votre entreprise.


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